Nos Valeurs Communes (2)
Par cultive ton jardin le mardi 23 décembre 2008, 12:24 - Cette France là - Lien permanent
Cet étrange phénomène d'inversion des valeurs, retournées comme un gant par les puissants, avec autant de naturel et de facilité que mon pépé dépiautant un lapin après l'avoir saigné, est loin d'être récent.
J'avais quinze ans j'étais en classe de seconde, on étudiait "Le Cid". Et moi, j'allais toujours chercher midi à quatorze heures, on me le reprochait souvent. Mais si une expression avait été créée pour ça, je devais pas être la seule. Une évidence m'avait frappée, que personne n'avait repérée, et que la prof avait évacuée d'un haussement de sourcil et d'un plissement de lèvres. C'était tellement clair pour moi, et les autres n'y voyaient qu'une incongruité.
Un mec dans la force de l'âge gifle un vieillard.
Et c'est le vieillard qui est déshonoré.
Commentaires
A-ce vraiment changé ?
Si, aujourd'hui, si on ne gifle plus le vieux, mais qu'on tire la voisine sans son consentement, ben ...
c'est elle qui a honte ...
Et au temps de Corneille, comme aujourd'hui, intacte est la sale petite jouissance perverse de la domination facile ...
"A vaincre sans péril, on évite les ennuis"
(Goscinny ...)
On ne gifle plus les vieux (encore faudrait-il aller voir dans les maisons de retraite sous-équipées), mais on continue à humilier le faible. Et il est à la mode de s'en glorifier.
25000 expulsions par an, des enfants en centres de rétention, il existe des êtres humains qui sont fiers d'y participer de toute leur ingéniosité et de tous leurs mensonges, et qui viennent ensuite nous parler, fort sérieusement et avec des trémolos dans la voix, de "valeurs communes".
Valeurs communes? Communes à qui?
L'humiliation est une valeur sinon socialiste du moins du parti socialiste: Et vas-y donc que Martine tend la main à Ségolène, mais c'est pour mieux lui mettre à travers la gueule, mon enfant! L'autre, futée, lui dit chiche et hop! voilà la montre de Martine qui disparait à cause d'un con pulsif qui trainait par là entre deux pokers: on retrouvera la Kelton dans les toilettes, un certain Julien D. veut porter plainte pour traitement dégradant, pensez, une tocante sans la moindre complication, c'est un attentat possiblement terroriste.
La vie de révolutionnaire, c'est une succession de baffes, même si quelques dyslexiques, eux, bâfrent...
Les membres de la caste politique et leurs petites mesquineries m'indiffèrent, je n'ai aucun goût pour les pipoleries.
Mais il y en a que ça intéresse davantage que des enfants en centre de rétention, c'est leur choix.